Garges 2021/22

école
Pierre et Marie Curie

ATELIER
« le ballon de Gonesse »

Ecriture et réalisation d'un film à partir de l'histoire vraie
du premier crash aéronautique de l'histoire de l'humanité
qui a eu lieu à Gonesse en 1782.

Scénario, jeu d'acteur et manipulation :
CM2 de Monsieur Renaud LARGOIS

Construction des décor, marionnettes et accessoires :
CM1 de Madame Sabrina HAMOUR

musique et ambiance sonore :
CE2/CM1 de Monsieur Aurélien BERTIAUX
et l'ensemble des CP et CE1 de l'école

ATELIER
« fables de la fontaine »

Ecriture et réalisation d'une série de petits films
à partir de trois fables originales de Jean de La Fontaine.

LES ANIMAUX MALADES

LE VOYAGE

A LA TOUR EIFFEL

LE REVE DU FOU

Scénario :
CM2 de Monsieur Maxime ROCTON

Jeu d'acteur et manipulation :
CE2 de Madame Sylvie LAMPE

Construction des décor, marionnettes et accessoires :
CM1 de Madame Chrystelle PELLISSIER

musique et ambiance sonore :
CE1 Madame Blandine BRIALY
et l'ensemble des CP et CE1 de l'école

Les 3 fables originelles

Un Fou et un Sage
Fable n°22
Livre XII

Certain Fou poursuivait à coups de pierre un Sage.
Le Sage se retourne, et lui dit :
Mon ami,
C’est fort bien fait à toi ;
reçois cet écu-ci :
Tu fatigues assez pour gagner davantage.
Toute peine, dit-on, est digne de loyer.
Vois cet homme qui passe ;
il a de quoi payer :
Adresse-lui tes dons,
ils auront leur salaire.
Amorcé par le gain notre Fou s’en va faire
Même insulte à l’autre Bourgeois.
On ne le paya pas en argent cette fois.
Maint Estafier accourt :
on vous happe notre homme,
On vous l’échine, on vous l’assomme.
Auprès des Rois il est de pareils Fous.
À vos dépens ils font rire le Maître.
Pour réprimer leur babil, irez-vous
Les maltraiter ?
Vous n’êtes pas peut-être
Assez puissant.
Il faut les engager
À s’adresser à qui peut se venger.

Le Pot de terre et le Pot de fer Fable n° 2 Livre V

Le Pot de fer proposa
Au Pot de terre un voyage.
Celui-ci s’en excusa,
Disant qu’il ferait que sage
De garder le coin du feu :
Car il lui fallait si peu,
Si peu, que la moindre chose
De son débris serait cause :
Il n’en reviendrait morceau.
« Pour vous, dit-il, dont la peau
Est plus dure que la mienne,
Je ne vois rien qui vous tienne.
– Nous vous mettrons à couvert,
Repartit le Pot de fer :
Si quelque matière dure
Vous menace, d’aventure,
Entre deux je passerai,
Et du coup vous sauverai. »
Cette offre le persuade.
Pot de fer son camarade
Se met droit à ses côtés.
Mes gens s’en vont à trois pieds,
Clopin-clopant, comme ils peuvent,
L’un contre l’autre jetés
Au moindre hoquet qu’ils trouvent.
Le Pot de terre en souffre ; il n’eut pas fait cent pas
Que par son compagnon il fut mis en éclats,
Sans qu’il eût lieu de se plaindre.
Ne nous associons qu’avec nos égaux ;
Ou bien il nous faudra craindre Le destin d’un de ces pots.

Les animaux malades de la peste
Fable n° 1
Livre VII

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom),
Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,
Faisait aux Animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n’en voyait point d’occupés

À chercher le soutien d’une mourante vie ;
Nul mets n’excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n’épiaient
La douce et l’innocente proie ;
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d’amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : « Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune.
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux ;
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents
On fait de pareils dévouements.
Ne nous flattons donc point, voyons sans indulgence
L’état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons,
J’ai dévoré force moutons.
Que m’avaient-ils fait ? nulle offense ;
Même il m’est arrivé quelquefois de manger
Le berger.
Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense
Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi ;
Car on doit souhaiter, selon toute justice,
Que le plus coupable périsse.
– Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse.

(suite de la fable)

Et bien ! manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non.
Vous leur fîtes, Seigneur,
En les croquant, beaucoup d’honneur ;
Et quant au berger, l’on peut dire
Qu’il était digne de tous maux,
Étant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire. »
Ainsi dit le Renard ; et flatteurs d’applaudir.
On n’osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples Mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L’Âne vint à son tour, et dit : « J’ai souvenance
Qu’en un pré de moines passant,
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue ;
Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net. »
À ces mots, on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc, prouva par sa harangue
Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n’était capable
D’expier son forfait.
On le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

Les ateliers furent animés par plusieurs membres de
la Compagnie des Singes Hurleurs

Construction, mise en scène et manipulation
Mélanie Devoldère

écriture, réalisation et montage
Gaël Massé

construction et réalisation du film d'animation "Le Voyage"
Ambre Mondout

musique et ambiance sonore
Jean-Michel Susini

éveil à la marionnettes pour les plus petits
Karen Ramage

site et mise en ligne
Fabienne Pacher